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4 novembre 2013

L’équipe de France masculine de floorball n’a pas réussi à renouveler la performance de 2011. Pour cette 2e édition de L’International de France, à Tourcoing, les garçons se sont inclinés face à la Grande-Bretagne (3-4) et à la Belgique (4-7). Le trophée 2013 revient à la Belgique.

On a beau savoir qu’il ne s’agit que d’une étape, que nous sommes là pour construire des fondations. On a beau être lucide et admettre que le floorball français est encore très loin de la maturité et de l’envergure nécessaires pour nourrir de hautes ambitions internationales. Il n’en reste pas la moins que la défaite est dure à encaisser, surtout face à des adversaires de notre catégorie.

Il y a donc forcément de la déception dans les têtes à l’issue de cet International de France2013. Mais ceux qui observent avec attention l’évolution de cette équipe depuis plusieurs années, savent qu’elle est sur la bonne voie. Et ceux qui ont assisté aux deux rencontres de ce week-end savent que cette équipe fait honneur au maillot bleu et au projet global du floorball français dont ils sont l’un des piliers.

Vendredi, contre les Britanniques, les Bleus ont dominé le match. Ils ont contrôlé la balle et ils ont déclenché un nombre très important de shoots. Pourquoi se sont-ils inclinés ? D’abord parce que l’adversaire a parfaitement réussi son pari tactique, en jouant très regroupé en défense et en orientant l’attaque française vers des angles fermés, offrant à l’excellent portier de sa Majesté, l’occasion de s’illustrer à 34 reprises (contre 14 à Stéphane Balandras). Efficacité défensive, et contres assassins, grâce notamment à la vélocité et à la patte technique de quelques joueurs évoluant à l’année dans un autre Royaume, celui de Suède. Pour l’emporter face à une telle opposition, deux pistes de travail viennent à l’esprit. D’ordre technique. Améliorer encore la rapidité des transmissions pour déborder un bloc discipliné et s’offrir des situations plus dangereuses au cœur du terrain. Et puis gagner en précision de tir. Des détails qui se travaillent dans la durée.

Face à la Belgique, le match s’est déroulé d’une autre manière. Le résultat ne souffre aucune contestation même si le score est sans doute sévère. Au regard des statistiques offensives, le match aura été équilibré mais les Belges se seront montrés diablement réalistes, exploitant notamment trois grossières erreurs défensives tricolores au premier tiers. Des erreurs qui coûtent le match et un écart de trois buts à l’arrivée. Les Diables Rouges, outre leur agilité devant le but, ont également montré un petit surcroît de maîtrise technique collective pour mieux assurer des sorties de zones, certes peu dangereuses, mais régulièrement suivies d’une passe en retrait permettant de conserver la balle à moindres frais énergétiques. Au cours de ce match, c’est une autre piste de travail française qui est apparue : la sortie de zone. Rapidement les Français ont perdu leurs repères et se sont rabattus sur des passes difficiles et bien trop souvent bondissantes. Dans ces conditions, le temps et la difficulté à contrôler, face à un adversaire aussi vif que concentré, rendent quasiment impossible la construction d’une attaque collective propre et un minimum placée. On s’en remet alors à la gnaque, aux erreurs adverses et aux exploits individuels, mais ce n’est évidemment pas suffisant, surtout au niveau international.

Et pourtant, l’Equipe de France est sur la bonne voie. Point d’aveuglement et d’enthousiasme forcé pour maintenir à flot le moral des troupes. C’est l’exact vérité. L’attitude du groupe est irréprochable et on sent une cohésion comme il n’y en a jamais eu. L’intensité physique est-elle aussi incontestablement supérieure aux sélections précédentes. Ca va vite, et la notion de combat, à la mesure de ce qui est autorisé dans le règlement du floorball, est bel et bien présente. Pendant 60 minutes. Cela fait plaisir à voir.

Et puis si l’on parle d’équipe en construction, c’est aussi parce que la formation de Roberto Mezquita, s’appuie désormais sur trois lignes homogènes. Moins que sur une ligne forte et deux « lignes d’attente » comme par le passé. Cette homogénéité laisse entrevoir des solutions beaucoup plus nombreuses, et naturellement davantage de fraîcheur physique. Mais ces trois lignes ont encore du chemin et du travail à accomplir pour exploiter un potentiel qui ne fait aucun doute.

Le retour à la maison est donc difficile. Il faut une nouvelle fois se remettre en question et se faire encore plus exigeant, plus besogneux, plus persévérant. Mais le championnat monte en gamme et va progressivement offrir à nos internationaux davantage d’expérience des rencontres âpres et relevées. Et puis nos clubs sont désormais clairement lancés sur le chantier des Jeunes. Quelques années vont s’écouler avant de les voir venir s’illustrer en Sélection, mais on se souviendra alors que les Bleus d’aujourd’hui leur auront débroussaillé et préparé le terrain, dans l’ombre et l’humilité. Et de cela, les anciens pourront tirer la plus grande des fiertés.

Résultats
- Grande-Bretagne vs France : 4-3 (2-1 ;0-1 ;2-1)
- France vs Belgique : 4-7 (1-4 ;2-1 ;1-2)
- Belgique vs Grande-Bretagne : 4-3 (1-1 ;2-0 ;1-2)
Détails sur le site de l’IFF


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